Lutte contre la pollution lumineuse sur Belle-Isle avec l'ANPCEN
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Lutte contre la pollution lumineuse sur Belle-Isle avec l'ANPCEN
Notre association « astronomique » se mobilise depuis quelques années pour défendre les objectifs de l’ANPCEN - Agence Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturne.
Nous défendons non seulement le ciel étoilé, mais aussi les effets négatifs que les éclairages nocturnes peuvent avoir sur tout
l’environnement de la nature qui nous entoure : animaux, végétaux et nous mêmes.
Nous défendons non seulement le ciel étoilé, mais aussi les effets négatifs que les éclairages nocturnes peuvent avoir sur tout l’environnement de la nature qui nous entoure : animaux, végétaux et nous mêmes.
Christian Krier est délégué départemental
du Morbihan à l’ANPCEN.
2 communes sur notre ile se sont engagées dans la lutte contre la pollution lumineuse et sont actuellement labellisées à 3 étoiles (sur 5 possibles). Il s’agit de Bangor et de Locmaria. Nous attendons également le label pour Sauzon d’ici quelques semaines.
On entend souvent dire, au cours de nos observations astronomiques, que le ciel bellilois est superbe, ce qui est certes vrai, mais nous pouvons encore faire mieux.
Voir le ciel ne devrait pas être réservé à une élite, chaque personne devrait pouvoir regarder les merveilles célestes depuis son habitat.
Par ailleurs, le "sentiment d'insécurité" que certaines personnes éprouvent dans une rue non éclairée, n'est qu'un ressenti subjectif. Il est dû au fait que nous sommes des êtres diurnes et craignons le noir par atavisme ancestral. Cela ne doit pas nous autoriser à mettre des éclairages partout et en permanence, comme le voudraient les éclairagistes... Cela a un coût et cela n'est pas raisonnable. Ce qui est raisonnable aujourd’hui c'est de limiter les éclairages publics à leur juste utilisation. Lorsque la plupart des gens dorment chez eux, il est inutile d'éclairer les rues. Lorsque nous devons rentrer tard en voiture, il n'y a pas de problème puisque nos voitures ont des phares. Pour les trajets à pied il faut prendre l'habitude d'emporter une lampe frontale, le coût pour la collectivité est nul. Pour les carrefours éteints, il existe des plots réfléchissants, aucun entretien ni consommation, ils remplacent avantageusement les lampadaires de rond-point.
Or l'éclairage urbain a pris une ampleur qui parait démesurée à beaucoup de personnes, et qui empêche la vue des étoiles depuis chez soi dans la plupart des villes.
Selon l’ADEME - Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, il y a en France plus de 11 millions de points lumineux dont la consommation correspond à la production annuelle d’une centrale nucléaire.
L’ANPCEN, qui existe depuis 1998, a remporté le prix décerné par l'AMA09 - Année Mondiale de l’Astronomie en 2009 qui célèbrait les 400 ans des observations de Galilée - en proposant la création du label Villes et Village Étoilés, défini par des critères objectifs simples, à partir de l'idée que le ciel nocturne est un bien culturel commun à l'humanité et qu'il doit être préservé.
En l’occurrence :
- la lumière émise par les lampadaires ne doit pas aller vers le ciel
- elle ne doit pas être éblouissante ni trop blanche
- la puissance émise doit être raisonnable, les poteaux doivent être suffisamment espacés,
- l'éclairage peut être coupé en 2ème partie de nuit lorsque les rues sont vides.